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Passage du Caire

24 janvier 2010

Longueur développée : 360 m.Largeur minimum :

Longueur développée : 360 m.Plan_2008
Largeur minimum : 2.60 m.

Ouverture du lundi au vendredi de 7h à 18.30h.

Inscription I.S.M.H. le 28 avril 1964 : Façade, 2 place du Caire.

Propriétaire : Ministère de la culture.

 

C'est un passage roturier. Il est conçu pour qu'une profession exerce son métier et ne concerne pas les flaneurs.

Le couvent des Filles-Dieu, supprimé en 1790, devint propriété nationale et fut vendu le 14 vendémiaire an VI (octobre 1797).

plan_1808

Sur l’emplacement des bâtiments et du jardin du couvent on construisit la rue du Caire et de chaque coté le passage de la Foire-du-Caire qui sera inauguré fin 1798.
On dit que le passage serait l’œuvre de l’architecte Bertier.
Il doit son nom à l’engouement pour l’Égypte qui suivit l’expédition de Bonaparte en 1798 et surtout à son entrée le 7 thermidor an VI (juillet 1798) dans la ville du Caire après sa victoire à la bataille des Pyramides.

237_rue_Saint_Denis  n_16_rue_du_Caire  n_34_rue_du_Caire  n_44_rue_du_Caire

33_rue_d_Alexandrie_1914        n_33_rue_d_Alexandrie

Le passage du Caire actuel est limité à la partie située au nord de la rue du Caire. Il comporte trois galeries appelées Saint-Denis, Sainte-Foy et du Caire et six entrées : 237 rue Saint-Denis, 16 rue du Caire, 34 rue du Caire, 44 rue du Caire, 33 rue d’Alexandrie.et 2 place du Caire.

2_place_du_Caire_1907_08        2_place_du_Caire        Deesse_Hathor

Le bâtiment qui sert d’entrée au passage, place du Caire, a sa façade ornée de trois superbes effigies de la déesse Hathor, reconnaissable à ses oreilles de vache. C'est le travail du sculpteur Garraud en 1828.

Le_nez_de_Bouginier               Henri_Bougenier_par_Auvray_Felix_en_1828

Au centre de la corniche on voit un ornement qui n’a rien du temps des Pharaons : c’est le fameux nez de Bouginier. Son vrai nom était Henri Bougenier (1799-1866). C'était un élève peintre qui travaillait dans l’atelier de Gros au début du XIXe siècle, et son nez était la cible de ses camarades. Un jour il en eut assez, et se fâcha. Pour le punir, ses condisciples crayonnèrent son nez sur tous les murs de Paris.

A l’origine, ce furent les pierres tombales des religieuses du couvent qui constituèrent  une partie du dallage de ces passages

On y compte plus de numéros que de maisons, chaque maison de commerce voulant le sien.

Au XIXe siècle la principale activité de la rue du Caire était les chapeaux de paille et sur la place du Caire l’industrie des cardeuses de matelas s’y était regroupé avec ses bruyantes commères.

Angle_galeries_du_Caire_et_Saint_Denis_plan_large     Angle_galeries_du_Caire_et_Saint_Denis     Angle_galeries_Saint_Denis_et_Sainte_foy     Galerie_du_Caire     Galerie_Saint_Denis

La principale industrie du passage du Caire était l’imprimerie et la lithographie. Quand Napoléon III a supprimé l'obligation du timbre pour les circulaires de commerce le passage a fait des économies qu’il a investies dans une verrière car, par temps de pluie, il fallait tenir les parapluies ouverts faute de couverture vitrée à certains endroits.

L’impression lithographique fut remplacée ensuite par la fabrication de mannequins pour vitrine. Situé au cœur du sentier, le passage est devenu le rendez-vous des professionnels et grossistes du prêt-à-porter.

Le statuaire David d’Angers habita, à son arrivée à Paris en 1808, un logement au dernier étage d’un bâtiment du passage du Caire où il avait un lit à sangle pour tout mobilier.

Un décret de 1884 prévoit que la rue Dussoubs serait prolongé jusqu'à la rue d’Alexandrie. En 1909 elle le sera entre la rue Réaumur et la rue du Caire mais les exigences des propriétaires du passage l’empêcheront d’aboutir rue d‘Alexandrie.

Rue_d_Alexandrie___Coin_appel____dispara_tre_dans_le_prolongement_de_la_rue_Dussoubs_        Rue_d_Alexandrie        Rue_d_Alexandrie_02

Page_de_presentation_du_plan                 Plan_de_la_mairie___passage_du_Caire

Cela a du se passer au dernier moment car en juin 1907 Atget photographie le futur débouché de la  rue Dussoubs en l’intitulant : « coin appelé à disparaitre dans le prolongement de la rue Dussoubs ». De plus, un siècle plus tard, on trouve sur l’immeuble du 13 rue d’Alexandrie une plaque émaillée barrée de deux grands scotchs blancs mentionnant la rue Dussoubs et le plan du quartier distribué par la mairie du IIe arrondissement la prolonge jusqu’à la rue d’Alexandrie en passant par le passage. L’entrée du passage au 34 rue du Caire est bien dans le prolongement de la rue Dussoubs mais elle s’arrête à la galerie Saint-Denis et ne va pas au-delà.

 

 

 

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